Le phare du soir
De la même façon qu'un joyau attire le regard et rehausse l'élégance de son porteur, la lampe Mantar capte l'attention tout en conférant au lieu, sinon à l'instant, un charme particulier. De prime abord, l'objet semble tenir de l'instrument d'optique avec son haut cylindre de cristal et son armature métallique dont la finesse n’entame en rien sa robustesse. Peut-être est-ce la dernière invention de quelque physicien inspiré ou la pièce maîtresse d’une expérience capitale. À moins que l’outil ne se destine à la navigation, avec ce corps fait de laiton, évoquant tour à tour boussoles d’antan et autres sextants ?
La suggestion ne doit rien au hasard pour cet artefact qui se conçoit comme un phare, bien qu’il soit davantage question de sculpture que d’architecture. Avec sa silhouette élancée et ses lignes altières, il rivalise de prestance avec les plus nobles édifices tout en partageant la même finalité, non pas de guider les navires dans l’obscurité, mais celle plus élémentaire de dispenser la lumière. Au faisceau puissant capable de s’affirmer dans l’ardoise océanique, la lampe Mantar préfère distribuer un éclat plus tempéré qui joue avec l’ombre, sans la chasser, à dessein de magnifier les volumes et les matières.
Au-delà de la fonction d’éclairage, la lampe sert bien des usages. Elle embellit une soirée entre amis, en habillant une table ou peuplant une terrasse, quand elle n’invite pas à la détente, et pourquoi pas, à la rêverie. Passé la curiosité, l’œil s’en contentera sans raison pour le simple plaisir de la contempler ou, n’en doutons pas, forgera l’occasion de s’abandonner à la lecture ou à la délectation d’une tasse de thé à la lueur de ses nuances mordorées.
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